Zone de Texte: Il faut baisser les impôts sur les produits pétroliers, développer notre indépendance énergétique pour maintenir la monnaie à un taux juste mais défensif (sans être trop cher). L’euro fort est prisé par ceux qui voyagent à l’étranger, importent, achètent des entreprises étrangères et délocalisent dans les pays à salaires bas et monnaie faible. Leur intérêt est opposé à ceux qui produisent en France ( PME). Le dollar fort a facilité l’achat des entreprises étrangères par les détenteurs de dollars. Mais des calculs faits en 2000 avec conversion des francs en euro, montraient que pour revenir au change euro/dollar de 1995, il eut fallu que l'euro descendit à 0,68 dollar, ce qui ne s'est jamais produit depuis qu’il existe ! Notre monnaie était donc chère. Le dollar fort avait permis aux Américains de s'approprier des sociétés française et européennes à bon compte, les délocaliser dans des pays à bas salaires, à social minimal, à monnaie faible, normes de sécurité et environnementales quasi nulles. Le livre III aborde l’étude du SMI et les droits « spéciaux» (création monétaire ex nihilo *) du FMI. Les idées des économistes de notre temps sont abordées dans le but de faire connaître les grands courants théoriques orientant les décisions monétaires. Nous signalons les réserves qu’elles peuvent inspirer à qui défend la nation et l’intérêt général . A Paris, il existe une école du retour à l'or. Philippe NATAF enseigne qu’un étalon or privé serait capable de devenir universel . L’or permet la régularisation monétaire automatique. C’était l’avis de Jacques Rueff et Charles de Gaulle, idée non suivie par l'Amérique « égoïste » de la période des « années glorieuses ». La réforme monétaire n’est pas à l’ordre du jour. Elle est pourtant nécessaire. Le retour à un nouveau Bretton Woods (basé sur un panier de marchandises et de biens) est souhaitable. Jacques Rueff était un libéral « perdu parmi les planistes ». Il admettait certaines interventions de l’État, Le plan Rueff-Pinay-de Gaulle décidé fin 1958, conduisit au brillant succès économique qui a assuré à la France une croissance moyenne de 6 % par an pendant 10 ans. Cependant, à partir de 1960 Jacques Rueff défendit le marché concurrentiel classique qui ne supporte pas l'ingérence des gouvernements. Ce principe a inspiré les fondateurs politiques de la Banque Centrale Européenne (BCE). Pour le prix Nobel américain Milton Friedman, la monnaie ne doit pas être laissée entre les mains des individus. Elle doit être soumise à des lois. Le Maître du libéralisme, propose un système de changes flottants. Les gouvernements sont rarement disposés à appliquer ce dernier principe en raison de leurs engagements politiques en matière de plein emploi. Ce ne fut pas le cas des gouvernements français et allemand depuis les années 90, ni de l'Union Européenne. Pour Milton Friedman : «il faut abolir la fixation des prix par le gouvernement, laisser les taux devenir des prix de marché libre ». Ce point de vue a des contestataires. Car de par les lois, les économies supportent des structures salariales et sociales différentes entre elles . Milton Friedman déconseillait l’euro unique pour cette raison. Maurice Allais (Français prix Nobel d’économie 1988), dénonce le dumping salarial et social des continents émergeants qui n’ont pas les mêmes obligations sociales, salariales, monétaires et des normes que l'Europe. Au contraire de Milton Friedman il prône un système de protection raisonnable dont tous les pays seraient bénéficiaires. Il s'oppose au libre-échange radical obligatoire. Il en dénonce les perversions . Ces dernières sont aussi liées à la spéculation à crédit, ce qui entraîne des variations de la parité monétaire sans rapport avec les besoins de l'économie réelle. Il souhaite un contrôle du crédit pour éviter la spéculation à découvert, responsable des bulles et des krachs. Sur le plan international, il préconise “l‘abandon total du système des changes flottants et son remplacement par un système de changes fixes, (administrés), périodiquement révisables”, ce qui serait encore mieux que BRETTON WOODS.

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