Zone de Texte: LA PRODUCTION DE LA PLUS VALUE RELATIVE. Comment accroître la plus-value si la durée de la journée de travail ne peut pas être augmentée ? Marx répond d’une façon moderne à cette question : “Par augmentation de la force de production ou de la productivité du travail nous entendons en général un changement dans ses procédés, abrégeant le temps nécessaire à la production d’une marchandise, de telle sorte qu’une quantité moindre de travail acquiert la force de produire plus de valeur d’usage” p. 235.
 Notons que nous sommes plus que jamais concernés par l’intelligence artificielle qui permet à une quantité moindre de travail d’acquérir   la force de produire plus de valeur d’usage .
Marx distingue  :
1 "La plus-value absolue" qui est du surtravail ;
2 "La plus-value relative” qui résulte de la productivité permettant de réduire le travail nécessaire à la reproduction de la force de travail par les méthodes et les machines . 
Pour Marx, le capitalisme nécessite une coopération entre les producteurs organisés à une grande échelle : la “production capitaliste ne commence en fait à s’établir que là où un seul maître exploite beaucoup de salariés à la fois, où le procès du travail, exécuté sur une grande échelle, demande pour l’écoulement de ses produits un marché étendu”. P. 240
C’est bien ce que nous connaissons avec les fusions concentrations des sociétés productrices .
Marx a étudié la division du travail : “produit individuel d’un ouvrier indépendant faisant une foule de choses, la marchandise devient le produit social d’une réunion d’ouvriers dont chacun n’exécute constamment que la même opération de détail” p. 251. 
Marx distingue la “division manufacturière du travail” (branches de la production) de la “division sociale du travail” parcellaire, dans l’usine . 
Il différencie le travail de l’artisan qui utilise sa volonté, son intelligence et ses connaissances, du travail parcellisé de l’ouvrier à l’usine. 
Il sépare le travail manuel parcellisé et le travail intellectuel : “Ce que les ouvriers parcellaires perdent se concentre en face d’eux dans le capital. La division manufacturière leur oppose les puissances intellectuelles de la production comme la propriété d’autrui et comme pouvoir qui les domine” p. 266.  
Pour Marx, la production manufacturière est "une phase nécessaire dans la formation économique de la société et un "moyen civilisé et raffiné d'exploitation" p. 269.
LA FORCE. Pour Marx, le capitaliste va demander un maximum de surtravail et le salarié va réclamer “journée de travail normale”.
Marx exprime les choses de la façon suivante : “Il y a donc ici une antinomie, droit contre droit. Tous deux portent le sceau de la loi qui règle l’échange des marchandises. Entre deux droits égaux, qui décide ? La Force. Voilà pourquoi la réglementation de la journée de travail se présente dans l'histoire de la production capitaliste comme une lutte séculaire pour les limites de la journée de travail" p. 180. 
LA REVOLUTION INDUSTRIELLE. 
Pour Marx “la révolution industrielle” - de son époque bien entendu- conduit à des conséquences dévastatrices comme l'allongement de la durée de la journée de travail, le travail des femmes et des enfants : “La machine entre les mains du capital crée donc des motifs nouveaux et puissants pour prolonger sans mesure la journée de travail; elle  transforme le mode de travail et le caractère social du travailleur collectif, de manière à briser tout obstacle qui s’oppose à cette tendance; enfin, en enrôlant sous le capital les couches de la classe ouvrière jusque-là inaccessibles et en mettant en disponibilité les ouvriers déplacés par les machines, elle produit une population ouvrière surabondante qui est forcée de se laisser dicter la loi” p. 294. ,

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