De GAULLE : le dollar ou l'or ? Conférence de presse du 4 février 1965. Raoul louis CAYOL

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Zone de Texte: CAUSE DU DEQUILIBRE DES PAYS EMERGEANTS. Une monnaie internationale bénéficie d’une rente seigneuriale. Avec le dollar scriptural à crédit du FMI, il est possible de piller à bon compte des pays pauvres comme l’Amérique du sud, l’Asie, la Russie, les pays d’Europe de l’Est, la Grèce, les autres pays du sud, alors qu’ils devraient se développer et élever leur niveau de vie avec l’argent créé par leur propre Banque Centrale . .

Zone de Texte: Conférence de presse Du Président Charles de Gaulle le 4 février 1965 Avant le coup d’État monétaire mondial de Nixon Par abandon unilatéral des accords de Bretton Woods. « La Convention qui attribue au dollar une valeur transcendante comme monnaie internationale ne repose plus sur sa base initiale, savoir la possession par l’Amérique de la plus grande partie de l’or du monde (1). Mais en outre, le fait que de nombreux États acceptent par principe, des dollars au même titre que l’or pour compenser, le cas échéant, les déficits que présente à leur profit la balance américaine des paiements, amène les États-Unis à s'endetter gratuitement vis à vis de l'étranger (….) Il se crée en Amérique, par le moyen de ce qu’il faut bien appeler l’inflation, des capitaux qui, sous forme de prêts en dollars (…) sont exportés dehors. Comme aux États-Unis même, l’accroissement de la circulation fiduciaire qui en résulte par contre coup, rend moins rémunérateurs les placements à l'intérieurs, il apparaît chez eux une propension croissante à investir à l'étranger. De là, une sorte d'exportation de telles ou telles de leurs entreprises dans certains pays, (…). Pour toutes ces raisons, la France préconise que le système soit changé (…). Étant donné la secousse universelle qu’une crise survenant dans ce domaine entraînerait probablement (2), nous avons en effet toutes les raisons de souhaiter que soient pris à temps les moyens de l’éviter. Nous tenons donc pour nécessaire que les échanges internationaux s’établissent, comme c’était le cas avant les grands malheurs du monde, sur la base monétaire indiscutable et qui ne porte pas la marque d’aucun pays en particulier. Quelle base ? En vérité, on ne voit pas qu’à cet égard il puisse y avoir de critère, d’étalon, autres que l’or. Eh ! oui, l’or, qui ne change pas de nature, qui se met, indifféremment en barres, en lingots ou en pièces, qui n’a pas de nationalité, qui est tenu, éternellement et universellement, comme valeur inaltérable et fiduciaire par excellence. D’ailleurs, (…) c’est un fait qu’encore aujourd'hui (3) aucune monnaie ne compte, sinon par relation directe ou indirecte, réelle ou supposée, avec l’or! Sans doute, ne peut-on songer à imposer à chaque pays la manière dont il doit conduire l’intérieur de lui-même. Mais la loi suprême, la règle d’or — c’est bien le cas de le dire — qu’il faut remettre en vigueur et en honneur dans les relations internationales, c’est l’obligation d’équilibrer, d’une zone monétaire à l’autre, par rentrés et sorties effectives de métal précieux, la balance des paiements résultant de leurs échanges (…) La France est prête, pour sa part, à participer activement à la vaste réforme qui s’impose désormais dans l’intérêt du monde entier ». NOTE NDLR : L’abandon pur et simple des accords de Bretton Woods le 15 Août 1971 et la démonétisation effective de l’or en 1973, n'étaient pas la « réforme » souhaitée par Charles de Gaulle. Nous pensons que notre pauvre monde serait différent si l’Amérique et l’Europe avaient dû payer en or le déficit des balances commerciales causées par les délocalisations et les importations excessives, au lieu de les payer en monnaie qui ne vaut pas grand-chose. La situation européenne catastrophique actuelle est, en grande partie, due à la surémission de la monnaie, l'abandon de la parité or et « au libre-échange soumis à tous les vents de la concurrence » (Maurice ALLAIS).

De Gaulle préfère l’or au papier

MONNAIE COMMUNE

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De GAULLE PREFERE L'OR AU PAPIER

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