Zone de Texte:  AVIS DE Michel Gendrot Ingénieur civil du Génie Maritime.
Courrier paru dans Le Figaro du 29 décembre 1999 
Mondialisation :

« Depuis des mois, notre prix Nobel d'économie, 
Maurice Allais, 
dans de très nombreux articles parus dans Le Figaro, 
expose ses vues sur ce qu'il pense être une grave erreur 
dans la conduite mondialiste de l'économie, 
telle qu'elle est pratiquée par les instances européennes 
avec l'assentiment de la France. 
Il fournit à ce sujet de nombreux arguments… »
Zone de Texte: PIB : c'est le produit intérieur brut de la nation comprenant la valeur des marchandises ou des services produits consommés ou exportés. Il ne comprend pas les produits importés et consommés à l’intérieur. Il peut comprendre la valeur ajoutée résultant de la transformation des produits intermédiaires importés par les entreprises. Il mesure la quantité de biens et de services produits dans un pays par unités économiques résidentes quels qu’en soient les propriétaires.
PNB : Produit National Brut. C'est la valeur ajoutée marchande de tous les biens et services produits par unité économique d'un pays, quel que soit leur lieu de résidence
Politique de rigueur, rigueur : tend à réduire le déficit et la dette de l'État, par les impôts. Elle est anti-inflationniste car elle s'oppose aussi à la facilité, pour un État, d'avoir recours à la “planche à billets“ par la création de monnaie sans contrepartie de biens. En cela, elle s’oppose à la politique keynésienne.
Pouvoir d’achat : c'est la capacité d'achat par une certaine quantité de monnaie. En période d'inflation (*), ou de surchauffe (*), avec une même quantité de monnaie, on achète moins de marchandises : on dit que le pouvoir d'achat a diminué. En période de baisse des prix, avec la même quantité de monnaie, on achète une quantité plus importante de marchandises : on dit que le pouvoir d'achat a augmenté. Le pouvoir d'achat étant variable, il peut se faire que le salaire nominal (*) soit différent, en plus ou en moins, du salaire réel (*). 
Productivité : c'est la production dans un temps de travail humain. Elle est augmentée par l'intervention du progrès qui permet de produire plus dans l'heure de travail. Elle peut être accrue par la croissance exogène (*) ou endogène (*). On parle d'augmentation de la productivité
Produits dérivés : ce sont les options (cal - option d'achat - ou put - option de vente -) qui avaient été imaginées pour servir d'assurance et sont utilisés pour spéculer en ne versant qu'une somme infime (en général un dixième du prix de l'action). En cas de forte baisse des cours, ces produits peuvent entraîner un krach boursier, du fait qu'il faut réaliser les actifs pour solder des pertes énormes.

Progrès : c'est le résultat de l'acquisition par l'humanité de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles machines permettant de produire plus dans le même temps de travail ou de produire des biens de meilleure qualité ou des biens nouveaux, plus performants que les précédents. Le progrès améliore la productivité.
Propension à consommer : elle est égale au rapport entre l’accroissement de la consommation et l’accroissement du revenu. Si les ménages consomment neuf dixièmes d’un accroissement de revenu, la propension marginale à consommer est égale à 0,9 / I = 90%. L’accroissement de la consommation va donner lieu à une production supplémentaire de biens de consommation. Le revenu global va donc augmenter et entraîner, par là même, la consommation. D’où une nouvelle production de biens de consommation, etc.… le cycle se reproduit ...indéfiniment... On observe que l’accroissement initial du revenu a donné lieu à un accroissement supérieur du revenu global. Dans l’exemple ci-dessus, le multiplicateur k (voir ce mot) est 1 / (1 -  0 9) = 10.  Le multiplicateur est donc égal à dix. Selon cette théorie, plus la propension à consommer est grande, plus le multiplicateur est élevé. Pour une propension à consommer de 0, 99%, le multiplicateur sera 100 ! Depuis 1970, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer les politiques économiques keynésiennes. Keynes n’aurait pas pris en compte les risques d’inflation et le risque du déséquilibre extérieur dans le cadre d’une économie ouverte (libre échangisme).
Ce reproche est infondé. En effet Keynes les avait prévues, comme le montrent les deux citations suivantes : 
Première citation ; “le plein-emploi est atteint, tout effort pour accroître encore davantage l’investissement suscite une tendance des prix nominaux à monter sans limites, quelles que soit la propension marginale à consommer ; on est arrivé , à un état d’inflation véritable” La théorie générale p. 134.

 

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