Zone de Texte: INTERVENTION DE Alain KERHERVE

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De : Alain Kerhervé <alain.kerherve@free.fr> 
Envoyé : dimanche 29 avril 2001 01:11 
Objet : Le renouveau du gaullisme (phase 1) 
 
Le Gaullisme sans de Gaulle, est-ce possible ?
Il y a deux points sur lesquels la grande majorité des Français semble être d'accord :
- le gaullisme sans de Gaulle ne peut être celui que certains ont vécu de
 son vivant
- Il est dangereux de prétendre savoir quelles auraient été ses positions et
ses actions face au monde d'aujourd'hui
 
 Chacun s'accorde néanmoins à considérer de Gaulle comme l'un des grands
 hommes qu'un pays comme la France peut compter dans sa déjà longue histoire.
Il faut bien reconnaître qu'il est le dernier que l'on ait eu, tant il est
vrai que ceux qui l'ont suivi ne peuvent prétendre être une référence.
Car c'est de référence qu'il s'agit dans mes propos ; rien d'autre, mais d'
une référence globale qui touche à tous les aspects de son action, de ses
idées et de son ouvre politique.
 Être gaulliste aujourd'hui, c'est tracer sa voix de citoyen en partant de
son héritage qui représente à la fois un socle solide inviolable et une philosophie de l'action s'adaptant aux changements du 21ème siècle.

Ces références concernent certains points que je me propose de passer en
revue, au fil des jours, du moins les plus importants.
La constitution, le rôle de l'État, l'indépendance de notre pays,, la France
dans le mode et en Europe, la politique intérieure, la vie économique et sociale

 Je vous invite à en débattre sereinement. 
1 - La constitution
La constitution de la 5ème république est née de l'incapacité des
précédentes à traiter les immenses épreuves que la France a dû subir au
cours du siècle précédent.
Les leçons de la guerre 14-18 n'ont pas été entendues par les hommes
politiques de l'entre deux guerres. Le régime ne permettait pas alors d'
assoir une réelle politique militaire et diplomatique tournée vers un seul
but.
 
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Message d'origine 
De : Alain Kerhervé <alain.kerherve@free.fr> 
Envoyé : dimanche 29 avril 2001 01:11 
Objet : Le renouveau du gaullisme (phase 1) 
 
objectif : la lutte contre le nazisme naissant outre Rhin.
 Après le départ de de Gaulle en 1946, l'instabilité politique ruine les
espoirs que la France peut légitimement entrevoir d'être dans le camp des
vainqueurs grâce à ceux qui ont toujours lutté et à de Gaulle qui les a
rassemblés et guidés au nom de la France combattante, c'est à dire de la
seule France.
En 58, la France est paralysée par la guerre d'Algérie. Seul un Homme libre, étranger aux jeux politico de la 4ème, à la tête d'un État fort et respecté peut en arriver à bout. De Gaulle revient et créé la Vème République, celle d'aujourd'hui. Dans l'histoire républicaine de la France,
aucune république n'a duré aussi longtemps
 Pourquoi ?
 Le peuple français, râleur de nature et toujours insatisfait peut, si
 nécessaire et souvent dans des circonstances difficiles, se mobiliser et se
retrouver dans la ferveur patriote des grands desseins. Il lui faut, pour l'
 entraîner, une vision de l'avenir, pour lui et pour la France, que seul un
Président qu'il aura élu pourra incarner dans la durée.
 Par ailleurs, si les partis politiques ont pour mission d'animer la vie
politique, ils ne doivent, jamais, être en mesure de contrecarrer le contrat
 passé entre le peuple souverain et le Président de la république.
 
 De ces quelques considérations de base, il est aisé de constater qu'aujourd'hui' hui, nous avons amorcé un virage à 360 degrés afin de retrouver les 
délices empoisonnés de la 4ème république.

Suite Alain kehervé 

 Message d'origine
De : Alain Kerhervé <alain.kerherve@free?con 
Envoyé : dimanche 29 avril 2001 01:11 
Objet : Le renouveau du gaullisme (phase 1) 
 
La cohabitation en est l'exemple le plus méprisable. Ses pères, Chirac et
Balladur l'ont conçue en 86, permettant ainsi à Mitterrand de rester à la
tête de l'État pendant 14 ans, lui qui avait toujours combattu De Gaulle et sa constitution.
 
Mais cela a été insuffisant pour abattre la 5ème République ! Alors, de
concert, Chirac et Jospin, toujours en parfaite entente avec VGE, poursuivi la mise à mort de cette constitution. Le mandat présidentiel 
est ramené à 5 ans, au nom de la modernité ( ? ), permettant aux Français  d'élire (je prends les paris), dans le futur, le Président et les députés en 
même temps pour un mandat équivalent. La prépondérance du Président face aux députés sera ainsi mise à mal : c'est un retour au parlementarisme d'antan.
Cette constitution est une référence Gaulliste d'organisation de nos institutions. La contourner ainsi pour satisfaire les intérêts particuliers
de quelques chefs politiques est un « flagrant délit » à l'héritage
Gaulliste que Chirac et le RPR s'approprient honteusement.
 
Citation : « Or, si j'étais convaincu que la souveraineté appartient au peuple dès lors qu'il s'exprime directement et dans son ensemble, je n'admettais pas qu'elle pût être morcelée entre les intérêts différents représentés par les partis.
Certes, ceux-ci devaient, suivant moi, contribuer à l'expression des
opinions et, par suite, à l'élection des députés qui, au sein des assemblées, délibéreraient et voteraient les lois. Mais, pour que l'État soit, comme il le faut, l'instrument de l'unité française, de l'intérêt supérieur du pays, de la continuité dans l'action nationale, je tenais pour nécessaire que le Gouvernement procédât, non point du parlement, autrement dit des partis, mais, au-dessus d'eux, d'une tête directement mandatée par l 'ensemble de la Nation et mise à même de vouloir, de décider et d'agir. »  Charles de Gaulle ( les mémoires d'espoir - 1970 
……………………………………………………………………………...
De : Alain Kerhervé 
À : Raoul CAYOL Envoyé : mardi 8 mai 2001 01:08 Objet : Le renouveau du gaullisme ( Chapitre 2 ) 
 
Le rôle de l’état
Combien de fois entendons-nous les Français s’exclamer : l’État, c’est nous !
En vérité, la majorité de nos concitoyens a une vision rétrécie et simpliste de l’État : les impôts toujours trop lourds, même si un Français sur deux en est exonéré, l’administration tatillonne à l’extrême qui bloque toute initiative, mais l’État auquel tout le monde fait appel dès que survient un problème auquel personne ne peut, ou ne veut, apporter une réponse.
Mais comment les Français pourraient-ils réagir différemment face aux démissions de ceux qui ont reçu mandat de gouverner. ? 
L’actualité récente nous fournit des exemples qui devraient nous interpeller. Les plans sociaux annoncés, avec leurs trains de drames humains, se traduisent, de la part de l’exécutif, par une fuite en avant. L’Europe et la mondialisation ont bon dos. Si la « mondialisation est un constat, elle n’est en aucune manière un projet », nous rappelle avec force J.P. Chevènement dans son ouvrage « La république contre les bien-pensants », Pourtant, le gouvernement dit gouverner … et fixe, tous les ans, la date des soldes. On croit rêver.
C’est une erreur de céder, rappelle Alain-Gérard SLAMA dans le Figaro du 23 avril 2001,« à la logique perverse de la subsidiarité, qui consiste à abandonner vers le haut, c’est-à-dire aux expert de Bruxelles, les responsabilité que l’on n’ose plus prendre au niveau de la Nation ». Et de conclure, en donnant à l’État qui se liquéfie aujourd’hui toute sa force et son sens : « Là où il n’y a pas de peuple, il ne saurait y avoir de démocratie ».   
Le personnel politique n’est pas absent dans ce débat. Mais, avec l’aide des médias, la réflexion sur l’avenir de l’État se résume en une alternative qui devrait, soi-disant, identifier la droite et la gauche : moins d’état, moins d’impôts, ou plus d’état, plus d’impôts.
De mon point de vue, façonné, je le revendique, par le Gaullisme avec de Gaulle, L’État doit rester (ou redevenir) simultanément, le garant de la démocratie et le moteur de la puissance de la nation.
L’État assure des missions dites essentielles, missions indispensables à l’équilibre de la Nation en associant solidarité et compétitivité, tant il est vrai qu’une nation qui se respecte ne peut laisser derrière elle une partie de ses fils, alors que l’exclusion existe et que tout n’a pas été fait pour l’éradiquer.
Les missions essentielles de l’État c’st l’organisation de la société souhaitée par nos concitoyens Elles déterminent les domaines dans lesquels l’État s’investit.
Ses missions essentielles concernent des domaines aussi variés que les libertés publiques, la défense, l’éducation, la santé, la fiscalité et … la protection sociale. De cet impératif, la quasi-totalité de nos concitoyens en est convaincue, mais n’en accepte pas le prix à payer. Par ailleurs, n’en déplaise à ceux qui veulent sa mort, l’État doit nécessairement intervenir dans le domaine économique, par des impulsions fortes afin que la France devienne une puissance économique encore plus compétitive. L’économie marchande doit rester libre; mais elle ne peut, par son action, sur le sol national ou à l’étranger, aller à l’encontre des intérêts de la France.
Seul l’intérêt de la France doit faire l’objet de l’action de l’État.
Les intérêts particuliers, qu’ils soient ceux des collectivités locales, des groupes de pression ou des corporatismes professionnels ne 
peuvent prétendre représenter, même en les additionnant, l’intérêt général.
Le gouvernement d’aujourd’hui subit de plein fouet la colère des uns et des autres, aussi légitime soit-elle, il n’arrive plus à donner à sa politique un sens compris et partagé par la Nation.
Face à cette cacophonie il n’existe qu’une solution : le plan qui développe une pédagogie du courage et de l’exemple.
La planification
La planification à la Française répond à un besoin de clarté et de cadrage afin que ce qui a été défini pour notre avenir soit connu et apprécié de tous et se définisse comme une règle du jeu.
On ne peut, comme c’est le cas aujourd’hui depuis le décès de 
G. Pompidou (1974), s’abandonner au mouvement naturel des choses. Il faut, dans tous les domaines, donner du sens à son action.
Ne confondons pas la planification française avec celle montrée en  exemple par les Marxistes dans les ex-pays communistes. « Le plan n’est pas une coercition. Il est une orientation. » précisait de Gaulle.
respirions un autre air. Président, il choisissait ses ministres sans tenir compte des partis et même en dehors des personnalités élues. Il y 
avait un contrat social entre lui et le peuple.

 
La planification a été créée par de Gaulle au lendemain de la libération. Elle a été anesthésiée par les conflits politiques continus de la 4 ème république. De Gaulle a réagit. Il en a fait une « ardente obligation » dès son retour aux affaires en 1958.« Pour moi, précise-t-il, à mon échelon, il s’agit du plan, parce qu’il embrasse l’ensemble, fixe les objectifs, établit une hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et même dans l’esprit public le sens de ce qui est global, ordonné et continu, compense l’inconvénient de la liberté sans en perdre l’avantage ».
Dans la mesure où l’État concentre, au nom de l’intérêt général, l’ensemble des actions le définissant, le Président de la République se portant garant de sa juste application, il convient d’organiser tout ceci et lui donner une légitimité.
· La vie du plan peut se décomposer en trois phases.
1 - La première phase permet à tous les citoyens, dans le cadre des organisations qui les représentent, de participer à son élaboration, de telle façon que tous les acteurs qui comptent dans la vie politique, économique et sociale ne puissent s’y soustraire afin de le contester
ensuite. A ce niveau il s’agit de délibération.
Suite à la prochaine page
2— La seconde est celle de la décision. Elle appartient au Président de la République puisqu’il s’agit de l’intérêt général. On voit ici, eu égard à ce que nous subissons depuis 86, l’intérêt primordial d’un exécutif unique et responsable. 
3- La troisième concerne la réalisation du plan. Dans ce contexte, elle peut être l’occasion d’une décentralisation poussée à partir du moment où le plan représente un cadre dans lequel chacun doit trouver ses propres barrières.
Aujourd’hui le politiquement correcte est l’anti-État. Résistons ! « Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé. » ( E. Renan – 1882 ).
Pour mieux défendre l’État, aidons-le à réagir aux défis du 3ème millénaire et à mieux gérer les deniers publics qui lui sont octroyés, notamment dans les services publics.
Face à la mondialisation, la France a besoin d’être guidée, encouragée, portée par un projet global. Ce projet ne peut se concevoir que dans l’État et par l’État, puisqu’il s’agit de l’intérêt général.
Qui ose aujourd’hui évoquer le destin et la grandeur de la France ? Pas grand monde, du moins dans le « personnel » politique. Mais le peuple français, celui à qui de Gaulle a rendu la fierté et l’espérance, rejette les notions périmées de Droite et de Gauche. L’État n’est pas de droite, il n’est pas de gauche, il est l’expression républicaine d’un avenir qui nous appartient.

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